A l’occasion de la célébration internationale des 150 ans de la publication du tableau des éléments périodiques par Dmitri Mendeleiev (1834-1907), le Professeur Jacques Foos a animé pour WiN Normandie une conférence à l’école d’ingénieurs ESIX Normandie à Cherbourg-en-Cotentin vendredi 28 juin 2019.
118 éléments périodiques ont été découverts, dont le dernier, l’oganesson, en décembre 2016.
L’histoire de la découverte des éléments périodiques a été rappelée de façon accessible à tous : les Grecs ont découvert avec Thalès vers 600 ans avant Jésus-Christ les 4 éléments que sont le feu, l’air, l’eau et la terre. Platon les a associés à des formes géométriques et Aristote a parlé le premier de propriétés physiques : « L’eau, grâce au feu, peut se transformer en air ». Leucippe de Milet et Démocrite ont posé la première pierre de l’atomisme. Au Moyen-Age, les métaux étaient connus : or, argent, cuivre, fer, étain, plomb et mercure.
Bernard Courtois a permis la première production mondiale d’iode à Cherbourg en 1825 à partir des algues.
Le Professeur Jacques Foos a ensuite évoqué la procédure adoptée au niveau international pour nommer un nouvel élément périodique. Les noms proviennent des grecs, des latins, des langues anciennes, de lieux géographiques, de villes, régions, pays, de la mythologie, des planètes et des savants qui les ont découverts.
Le Sénateur de la Manche, Jean-Michel Houllegatte, a raconté l’anecdote qui a opposé Victor Hugo et le baron Louis Jacques Thénard, inventeur de l’eau oxygénée. En effet, lorsqu’ils étaient députés, Victor Hugo souhaitait faire passer de 16 à 10 le nombre d’heures de travail journalier des enfants, ce à quoi Thénard était opposé. En réponse, Victor Hugo a créé le personnage de Thénardier dans le roman « Les Misérables ».
Une attention particulière a été portée sur les découvertes des femmes du nucléaire : Marie Curie (polonium et radium en 1898), Lise Meitner (proactinium en 1918), Ida Noddak (rhénium en 1925) et Marguerite Perey (francium en 1939).
Ces conférences sont appréciées localement car elles rendent la culture scientifique accessible à tous.
