Barbara MINOT-TAIOGLOU a organisé le 26 Mars, une conférence au Rotary Club de Marignane sur « le dérèglement climatique, les énergies non émettrices de Gaz à Effet de Serre et la transition énergétique »

Le réchauffement climatique est en cours, le sujet fait consensus à travers la planète … Mais que font les états dans cette lutte contre la montre ?
A un niveau individuel ou associatif, les initiatives se multiplient.
En l’espace d’un mois, « l’affaire du siècle » a vu plusieurs associations attaquer l’Etat français en justice au motif de son inaction contre le réchauffement climatique. « La marche du siècle » pour le climat a réuni près de 350 000 personnes à travers la France. Et à l’appel de l’adolescente suédoise Greta Thunberg étudiants, lycéens et parfois même collégiens se sont mobilisés pour une « grève scolaire mondiale » dans près de 120 pays et plus 1200 villes, afin d’alerter les dirigeants de la planète sur l’urgence climatique.
Les rapports et projections du GIEC, le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, sont sans appel : les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de moitié d’ici à 2030 si on veut contenir l’augmentation moyenne de température en dessous des 2 degrés.
Trois énergies sont identifiées comme climato-compatibles : le nucléaire, les énergies renouvelables et certaines centrales à combustible fossile avec dispositif de captation du CO2 (injection dans les sous sols).
Après avoir établi un lien entre développement humain et production de l’énergie, entre émission de CO2 et utilisation d’énergies fossiles, Barbara a dressé le panorama des énergies non émettrices à effet de serre (ou énergies bas carbone) disponibles dans le monde : hydraulique, éolien, solaire photovoltaïque, biocarburants et biomasse, nucléaire de fission et de fusion.
Chacune de ces énergies a ses particularités, avantages et inconvénients. Un mix énergétique permettrait de concilier préservation du climat et réponse à la demande mondiale croissante en énergie.
Aujourd’hui, les solutions de stockage existent mais doivent être améliorées. Le CEA, organisme public de recherche français pour les énergies bas carbone, travaille actuellement sur une vison intégrée du système énergétique, un réseau électrique au maillage mondial qui permettrait de grandes interconnexions – à l’échelle de continents – afin de générer de l’électricité à partir des meilleurs gisements, et ainsi pouvoir bénéficier d’un effet de foisonnement mondial en connectant électriquement des fuseaux horaires éloignés et les deux hémisphères. Un réseau électrique mondialement interconnecté afin d’assurer l’approvisionnement énergétique des territoires et de l’Europe en particulier est-il réaliste ? Comment parler d’indépendance énergétique dans un tel paysage ? De réelles questions d’ordre géopolitiques restent à résoudre. L’établissement d’un dialogue de qualité entre les nations de tous les continents, peut sembler de la pure utopie aux yeux de beaucoup … Mais, au final, le principal frein à l’heure actuelle est l’absence de cadre réglementaire international permettant aux différents acteurs publics et privés d’avancer dans des projets d’investissements pour la construction d’un tel réseau.

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