« Transmettre et diffuser la culture de l’égalité constitue un axe structurant du plan d’action fixé par le comité interministériel à l’égalité entre les femmes et les hommes du 8 mars 2018 ». Une des mesures clés, « éduquer à l’égalité depuis le plus jeune âge », vise à sensibiliser à la fois les élèves, les parents et la communauté éducative.
Organisé par la Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l’égalité de Provence-Alpes-Côte d’Azur en partenariat avec le Rectorat et l’Université d’Aix-Marseille ce 26 avril 2019, l’ensemble des acteurs socio-éducatifs s’est retrouvé à la Maison du Développement Industriel Technopôle de Château Gombert (le programme) pour un colloque « Osons l’égalité« .
WiN Provence Alpes Côte d’Azur association reconnue référente en matière de sensibilisation des jeunes à l’égalité était représentée par Patricia Schindler, sa Présidente. Un stand de présentation nous a permis de faire la promotion de nos actions et l’exposition Femmes de Sciences d’Hier fournie par WiN complétait parfaitement les Femmes de sciences d’Aujourd’hui proposée par l’Université Aix Marseille.
Cette journée dédiée à la sphère socio-éducative, a permis d’échanger sur les enjeux de l’égalité femmes-hommes. La journée a démarré avec un duo percutant Isabelle REGNER et Nicole ABAR, sur les stéréotypes de genre.
Isabelle Régner, Professeure de Psychologie, Responsable de l’équipe Cognition et Neurosciences Sociales et Directrice du Centre des Sciences Sociales pour les Sciences à la Faculté des Sciences de Aix-Marseille Université, étudie l’impact des stéréotypes sociaux (stéréotypes de genre, stéréotypes du vieillissement) sur les performances cognitives et motrices. Les stéréotypes sont des croyances, ou représentations rigides et simplificatrices partagées par un groupe, les stéréotypes de genre, en font partie. Une idée très répandue dans nos sociétés est l’infériorité des femmes (et des filles) par rapport aux hommes (et aux garçons) en mathématiques et plus largement dans les disciplines scientifiques et techniques. Ces stéréotypes sociaux induisent un phénomène appelé la « menace du stéréotype » (MS) dont les effets sont pernicieux et inconscients. La menace du stéréotypes va induire des pensées interférentes qui vont agir sur la capacité de la mémoire de travail, qui permet de résoudre une « tâche » difficile et vont entraîner une contre performance. (voir la vidéo)
Nicole ABAR est ancienne footballeuse, sportive de haut niveau, Responsable de la mise en place des ABCD de l’égalité. Elle est connue pour son engagement en faveur de l’égalité des filles et des garçons dans le domaine du sport. Son exposé se base sur l’observation du comportement des enfants au même âge et l’occupation de l’espace par ces enfants des deux sexes. Elle remarque que l’on accepte facilement du garçon une plus grande agitation corporelle, ainsi qu’une occupation plus importante de l’espace. Ce qui parait tout à fait normal chez le premier, est inconsciemment refusé par la sphère parentale, éducative puis sociétale à la seconde. Les parents attendent de leur fils, plus fréquemment que de leur fille, que ce dernier soit indépendant, sûr de lui, ambitieux, travailleur et volontaire. Tandis que pour leur fille, ils attendent plutôt qu’elle soit gentille, aimable, qu’elle ait de bonnes manières. La différence de tonicité va d’ailleurs en s’accentuant, de sorte qu’a l’école primaire, les garçons, en général, vont occuper l’espace de la cours de récréation, alors que les filles vont se regrouper dans un angle.
Durant le buffet, nous sommes allés à la découverte des organisateurs et partenaires du colloque. L’après midi s’est poursuivi avec des ateliers comme le genre à l’école, la mixité dans les métiers, le genre dans l’espace public….